Comment faire du compost : les 4 étapes du compostage

Faire du compost efficacement

Une part croissante des ménages s’intéressent au compostage et ceci reflètent une prise de conscience croissante des enjeux environnementaux, économiques et sociaux de nos comportements en tant que citoyens. Parmi les facteurs qui incitent les ménages à faire du compost, nous pouvons cités :

  • La réduction des déchets réduisant ainsi l’empreinte écologique, l’amélioration de la qualité des sols pour le jardinage, la réduction des émissions de gaz à effet de serre générés par la décomposition des déchets organiques en décharge.
  • La réduction des coûts de gestion des déchets, de la collecte au traitement des déchets organiques.
  • La sensibilisation de la nouvelle génération aux questions environnementales.
  • La conformité avec la réglementation locale ou nationale. Par exemple, selon la Direction de l’information légale et administrative française, le compostage devient obligatoire dès le 1ᵉʳ janvier 2024.
  • Le développement de solutions de compostage en milieu urbain, comme les composteurs de quartier ou les lombricomposteurs, permettant aux citadins de participer activement à cette démarche écologique.

Alors comment faire du compost ? C’est ce que nous vous invitons à découvrir dans ce article.

Compost : Principes et fonctionnement

Le processus de compostage implique la décomposition microbienne des matières organiques, qui se transforment en un mélange de nutriments, d’humus et de micro-organismes bénéfiques pour les plantes.

Il s’agit donc d’un moyen écologique d’enrichir le sol et d’améliorer sa structure. L’humus produit dans le tas de compost est un sol vivant qui grâce à sa structure poreuse a la capacité de stocker l’eau mais aussi de la libérer au bon moment permettant de prévenir l’érosion et de maintenir une humidité constante dans le sol.

Le compost a un effet positif sur les organismes et les micro-organismes du sol, qui créent à leur tour un substrat de bonne qualité pour les cultures. Grâce au compostage, vous pouvez produire un engrais naturel et efficace à partir des déchets de cuisine et de jardin. 

Cependant, tous les déchets organiques et de cuisine ne peuvent pas être compostés. Alors quels sont ceux qu’on peut utiliser et ceux qu’il faut éviter ?

Quels déchets composter ?

  • Les tontes de pelouse – après la tonte, il est préférable que l’herbe soit légèrement séchée pour éviter qu’elle ne pourrisse
  • Les feuilles et branches d’arbustes – elles se compostent plus rapidement si elles sont hachées
  • Les fleurs fanées – il est préférable de les hacher également pour accélérer le compostage
  • Les mauvaises herbes – uniquement si elles ne portent pas encore de graines
  • Les déchets de fruits et de légumes – même les agrumes biologiques non traités peuvent être mis dans le compost, mais ils se décomposent plus lentement que les autres fruits
  • Le marc de café et thé – retirez au préalable les attaches métalliques des filtres et des mousselines
  • Les coquilles d’œufs
  • Les petites quantités de papier et de carton – qui se décomposent très lentement ; pas de papier coloré ou brillant
  • Les petites quantités d’excréments d’animaux domestiques – mais pas d’additifs tels que la litière pour chat
  • Les algues de l’étang de jardin.

Quels sont les déchets à ne pas mettre dans le compost ?

  • Les aliments cuits et les restes – en particulier la viande, le poisson et les autres produits d’origine animale, qui attirent notamment les rats
  • Les agrumes traités – les pelures de citron, d’ananas, d’orange et de banane sont souvent contaminées par des pesticides qui ne doivent pas être ajoutés à l’humus
  • Les grosses brindilles, les branches et les racines – elles se décomposent trop lentement
  • Les feuilles difficiles à décomposer – notamment les feuilles des noyers, marronniers, chênes et platanes ainsi que lauriers
  • Les coquilles de noix – elles aussi se décomposent trop lentement, ajoutez-en de petites quantités tout au plus
  • Les fleurs coupées – surtout celles du supermarché, car elles contiennent souvent des pesticides
  • Les mauvaises herbes qui portent déjà des graines
  • Les plantes infestées de champignons ou de parasites – évitez de les répandre davantage
  • Les papier coloré ou épais
  • Les restes de cendre
  • La litière pour chats.

Où doit-on placer le tas de compost ?

Les options disponibles varient en fonction de votre lieu de résidence, que ce soit un appartement ou une maison.

Les emplacements recommandés en appartement sont soit :

  • La cuisine : sous l’évier, espace courant pour un petit lombricomposteur ou une petite zone dédiée dans la cuisine où le composteur ne gêne pas.
  • Le balcon ou terrasse : c’est un excellent endroit pour un composteur. Assurez-vous qu’il est à l’abri direct du soleil et de la pluie excessive.
  • La buanderie ou cellier : peut être idéal si vous avez de la place. Il doit être facilement accessible pour ajouter les déchets et vérifier le compost.
  • Entrée ou couloir : un coin peu utilisé de votre entrée ou couloir peut également accueillir un petit composteur. Veillez à ce que le composteur soit bien ventilé pour éviter les mauvaises odeurs.

De manière générale, un composteur pour appartement demande quelques considérations spécifiques pour assurer un bon compostage sans inconvénients. Assurez-vous que le composteur est bien ventilé pour éviter les mauvaises odeurs. Maintenez un bon équilibre entre les déchets riches en azote et les déchets riches en carbone pour minimiser les odeurs. Fermez toujours bien le couvercle et ajoutez du carton ou du papier déchiqueté si les odeurs deviennent un problème.

Si vous disposez d’un jardin, suivez ces recommandations pour optimiser le placement de votre composteur de jardin :

  • Placez le composteur directement sur le sol pour faciliter le drainage et permettre aux organismes décomposeurs, comme les vers de terre, de pénétrer dans le compost.
  • Privilégiez un emplacement partiellement ombragé pour maintenir une humidité constante.
  • Choisissez un endroit bien ventilé pour prévenir les mauvaises odeurs et faciliter l’aération du compost.
  • Si possible, placez le composteur à l’abri des fortes pluies pour éviter qu’il ne devienne trop détrempé. Une couverture ou un abri peuvent être utiles pour le protéger.

FAQ : Questions les plus fréquemment posées sur le compostage maison

Découvrez dans cette section les réponses aux questions les plus souvent posées sur le compostage.

Comment savoir si le compost est prêt ?

Un compost prêt a une odeur agréable, une couleur uniforme et une texture friable. Il ne doit pas être trop sec ni trop humide.

Quelle est la durée moyenne du compostage ?

La durée moyenne du compostage dépend des matières premières utilisées et des conditions de compostage. En général, il faut compter 2 à 6 mois pour obtenir un compost mature.

Pourquoi couvrir le compost ?

Couvrir le compost permet d’éviter la perte d’humidité, de protéger le compost des intempéries et d’éviter que les mauvaises odeurs ne se propagent tout en favorisant la décomposition des matières organiques grâce à un environnement chaud et humide.

Comment éviter les mauvaises odeurs du compost ?

Pour éviter les mauvaises odeurs du compost, il est important de bien équilibrer les matières humides et sèches et d’aérer le compost régulièrement. Enfin, il est recommandé de ne pas ajouter de viande, de produits laitiers ou d’aliments gras qui peuvent provoquer des odeurs désagréables.

Quel composteur de jardin choisir ?

Le choix du composteur de jardin dépend de plusieurs facteurs tels que la quantité de déchets produits, l’espace disponible et le budget. Les composteurs en bois sont esthétiques et durables, tandis que les composteurs en plastique sont plus légers et faciles à assembler. Enfin, les composteurs rotatifs sont pratiques pour ceux qui ont peu d’espace ou qui veulent accélérer le processus de compostage.

Réussir son compost : Voici quoi retenir des étapes du compostage

Faire un compost est une démarche écologique que nous devrions tous appliquer pour réduire nos déchets. Les 4 étapes clés du compostage incluent :

  1. La création du compost et des différentes couches.
  2. La finalisation du tas de compost pour recouvrir et protéger naturellement le compost.
  3. Le mélange du compost pour le bon développement des micro-organismes.
  4. L’utilisation du compost pour ses plantes ou son jardin.