L’écotourisme – Définition, avantages et inconvénients

eco tourisme definition

L’écotourisme  (de éco et tourisme)  est en plein essor, et pas seulement depuis que tout le monde, ou presque, parle de développement durable et de protection de l’environnement. De plus en plus de personnes souhaitent voyager et découvrir les sites locaux de la manière la plus écologique et la plus responsable possible. Cela fait plusieurs années que le concept a émergé.

A l’origine, le terme est anglais : ecotourism. Mais le succès du concept a fait que le mot est d’ores et déjà entré dans notre lexique français.

Mais à quoi peut ressembler en pratique ce type de voyages ? Qu’est-ce exactement que l’écotourisme ? Dans cet article, nous vous proposons de partir à la découverte de cette nouvelle façon de découvrir la planète. Nous nous pencherons sur ses avantages, mais aussi sur ses inconvénients, ainsi que sur les activités durables qui peuvent être proposées. 

Qu’est-ce que l’écotourisme ?

L’écotourisme peut se comprendre comme une façon de voyager responsable, dans des zones dont il convient de veiller à la conservation du patrimoine naturel. Mais l’écotourisme ne se résume pas à sa composante écologique, puisqu’il comporte aussi une dimension sociale.

Que ce soit un voyage prévu à l’avance ou d’une location dernière minute, il s’agit de veiller à ne pas détruire les ressources des populations locales, de respecter leur mode de vie, voire d’augmenter leur prospérité. De nombreuses destinations prisées des écotouristes se trouvent dans des pays en voie de développement, ce qui explique largement la synergie des deux approches.

L’écotourisme peut alors se comprendre comme un concept de voyage global, cohérent, avec des mesures visant à réduire les dommages environnementaux et à améliorer les conditions de vie des populations locales. Il invite au respect des sites naturels et des communautés indigènes.

Deux exemples très différents montrent ce à quoi cela peut ressembler dans la pratique.

Exemples d’écotourisme

Ecotourisme dans la réserve naturelle de Bokeo

Dans l’imaginaire des gens, l’écotourisme est souvent associé à des voyages d’aventure, dans la jungle et d’autres zones sauvages du globe. C’est ce genre d’expérience que peuvent vivre les touristes dans la forêt de la réserve naturelle de Bokeo au nord-ouest du Laos, à la période de la mousson. 

Les visiteurs sont logés dans des cabanes dans les cimes des arbres gigantesques, courent d’un arbre à l’autre en étant suspendus à des câbles d’acier à des hauteurs pouvant atteindre 100 mètres et peuvent ainsi profiter d’une vue de rêve sur la jungle et se rapprocher du monde animal, comme les gibbons noirs.

Les cabanes dans les arbres et les cordes de raccordement ont été construites en coopération avec la population locale, et une quarantaine d’habitants des villages environnants travaillent actuellement sur le projet, notamment en tant que guide, ou à la conservation de la forêt. 

Les revenus sont réinvestis dans des mesures de protection de la forêt et du patrimoine naturel.Loin du tourisme de masse, voici donc un exemple de tourisme solidaire et de tourisme d’aventure axé nature.

Les lodges Singita en Afrique du Sud, un exemple d’écotourisme réussi

Prenons un autre exemple, celui des lodges Singita en Afrique du Sud, qui montrent que le tourisme d’aventure peut parfaitement se combiner au luxe et au confort, ce qui permet à l’écotourisme de conquérir un public de plus en plus large, soucieux de voyages responsables et respectueux de l’environnement.

Les Singita Ebony and Boulders Lodges, situés dans la réserve de Sabi Sands, à la lisière du parc national Kruger, ont obtenu plusieurs prix décernés aux meilleurs hôtels et centres de villégiature du monde. 

En même temps, ils illustrent le fait qu’avec beaucoup d’argent et avec des prix de 800 euros par personne et par nuit, on peut faire beaucoup pour le patrimoine naturel et le tourisme responsable. C’est ce qui explique pourquoi Singita a reçu le label « Fair Trade in Tourism South Africa ».

Lors de la construction des lodges, on a veillé à minimiser autant que possible les impacts négatifs sur l’environnement, et des équipes  patrouillent dans la réserve pour prévenir le braconnage et maintenir l’équilibre écologique.

La gestion du projet “ecotourism’ de Singita vise à faire en sorte que la population locale puisse tirer le meilleur parti des revenus du tourisme. Les petites entreprises et les initiatives agricoles sont encouragées et soutenues. De nombreux employés viennent des villages environnants, la plupart étant d’anciens élèves des écoles financées par Singita. 

A savoir que ces nouvelles formes de tourisme ne sont pas réservées aux pays lointains, même si on trouve de nombreux acteurs au Costa Rica, ou en Afrique du Sud, avec ses parcs naturels, mais ce type d’initiatives se rencontre aussi en Europe et en France. Ainsi, l’écotourisme est possible dans le Val de Loire, avec des excursions nature avec guide, des stages et formations nature et des éco-séjours. De fait, les acteurs de l’écotourisme en France sont de plus en plus nombreux.

Avantages et inconvénients de l’écotourisme

Les avantages de l’écotourisme

Par rapport aux offres de voyages classiques ou de tourisme de masse, l’écotourisme présente divers avantages, mais aussi des inconvénients. Il est évident que les voyages conçus de manière écologique apportent une contribution modeste mais significative à la protection de l’environnement et aident à la conservation du patrimoine local et de la biodiversité. 

Surtout lorsqu’on voyage dans des régions où vivent des animaux menacés d’extinction, un tel engagement indirect a certainement un effet, y compris sur les communautés locales. Par exemple, les revenus de l’industrie touristique locale peuvent servir à la préservation des zones protégées, ce qui est notamment le cas de nombreux parcs animaliers.

D’autre part, il y a aussi, pour les voyageurs, l’avantage d’un voyage très spécial, loin du tourisme de masse : au lieu de toujours visiter les mêmes sites surpeuplés et de grands hôtels impersonnels, les écotouristes passent souvent leurs vacances dans de petites pensions ou maisons d’hôtes qui s’engagent dans une gestion durable. Il ne fait aucun doute que ces entreprises peuvent maintenir leur concept grâce à l’écotourisme et donc continuer à fonctionner.

La protection de l’environnement et l’écotourisme

Une composante essentielle du tourisme durable et écologique est la protection de l’environnement. Parmi les objectifs, on peut citer la préservation du patrimoine naturel, la réduction de la pollution de l’air, de l’eau et du sol, la réduction des gaz à effet de serre, une intervention minimale dans les zones naturelles, des mesures de protection des animaux, une utilisation efficace et réduite des ressources ainsi que la mise en œuvre de concepts de protection du climat à court et à long terme, par exemple par l’utilisation d’énergies renouvelables.

Renforcer l’économie locale 

Le tourisme durable s’efforce de prendre en compte les conditions sociales et régionales et de développer, en collaboration avec la population locale, des concepts touristiques qui favorisent le bien commun, la qualité de vie et la prospérité des communautés. Grâce à la participation de la population locale et à la création de nouveaux emplois, les conditions de vie peuvent souvent être améliorées.Les partisans de l’écotourisme stimulent automatiquement l’économie locale.

Des conditions de travail équitables pour les locaux

L’augmentation du nombre de nouveaux emplois est étroitement liée à la mise en place de conditions de travail et de rémunération équitables et à l’introduction de mesures de protection juridique pour les travailleurs. Ceci est particulièrement souhaitable pour les emplois qui sont directement liés au tourisme. Un autre effet positif du tourisme durable réside dans le sentiment croissant de responsabilité vis-à-vis de la nature et de l’environnement, ainsi qu’une compréhension accrue des autres cultures.

Des expériences authentiques pour les voyageurs

Outre la nécessité d’avoir le moins d’impact possible sur l’environnement et la nature lors d’un voyage, l’écotourisme favorise une expérience authentique et une découverte plus approfondie, plus vraie, du pays visité. Les vacanciers qui optent pour une forme de voyage durable et respectueuse de l’environnement veulent avoir un aperçu aussi authentique que possible de la vie et de la culture de la population locale et voyager au plus près de la nature. Enfin, l’activité physique au plus près de la nature contribue aux bienfaits santé de ce type de vacances.

Il ne s’agit donc pas de voyager avec votre gourde réutilisable pour avoir le Label Éco Touriste, cela va bien plus loin !

Les inconvénients 

Mais il y a aussi un revers de la médaille et l’écotourisme n’a pas que des avantages pour la nature, la faune, la flore et les communautés locales. Ainsi, la demande de ce type de séjour fait peser des menaces sur les zones ayant développé des programmes de tourisme durable. Il ne faut pas oublier non plus l’empreinte carbone des déplacements  et les impacts négatifs du trajet en avion pour se rendre sur place, lorsque la destination est lointaine. 

Le développement de l’écotourisme se heurte aux limites du concept et de ses propres principes. Peut-il être un modèle que l’on popularise, pour l’adapter aux masses, sans perdre son âme ?  Avec la demande croissante de voyages dans des zones certifiées, l’empiètement sur des écosystèmes auparavant intacts augmente inévitablement. Cela nuit non seulement à la biodiversité, mais aussi aux populations et communautés indigènes, qui vivent en harmonie avec la nature depuis des années sinon des siècles. 

Le voyage vers la destination constitue un autre problème. Un vol long-courrier émet en moyenne autant de CO2 par personne que la conduite d’une voiture pendant un an. Cela transforme ce qui était censé être un voyage durable en une gabegie énergétique et un désastre écologique. 

Cette contradiction est particulièrement évidente dans des destinations telles que la Thaïlande, le Costa Rica ou Majorque, qui comptent parmi les destinations les plus prisées des adeptes de l’écotourisme. Mieux vaut pratiquer le tourisme durable en France, au sein des Alpes ou dans la Loire, dans de fabuleux espaces naturels. Bien d’autres destinations nationales se tournent d’ailleurs aujourd’hui vers ce concept.

Comme pour l’alimentation biologique ou l’électricité verte, voyager de manière durable est  une question d’argent. Malheureusement, le développement durable reste relativement cher et n’est donc pas à la portée de tous. Ceux qui souhaitent voyager de la manière la plus durable possible malgré un petit budget peuvent opter pour des bus ou des trains longue distance et pour des hébergements qui font appel aux énergies renouvelables, par exemple.

5 destinations adaptées aux « éco-expatriés »

Le monde est confronté à des problèmes environnementaux croissants, aujourd’hui plus que jamais. À ce titre, il est devenu essentiel que des mesures soient prises tant au niveau international qu’au sein des communautés locales – la citation de Gandhi  » soyez le changement que vous souhaitez voir dans le monde « , me vient à l’esprit.

Ainsi, pour les personnes et les familles soucieuses de l’environnement, un déménagement à l’étranger s’accompagne de certaines considérations spécifiques quant au degré de sensibilisation et de proactivité d’un pays en matière d’environnement.

Après tout, les pays vont de ceux qui sont considérés comme des leaders mondiaux, qui contribuent à préserver notre fragile planète et qui investissent de vastes ressources dans les technologies et initiatives vertes, à ceux qui sont moins dynamiques. Nous vous conseillons d’ailleurs de jeter un oeil à la meilleure ressource en terme d’expatriation : delocaliz.fr

La façon dont un pays prend au sérieux son rôle dans l’impact positif sur le monde sera clairement importante, ce qui rendra difficile le choix du pays le plus favorable à un mode de vie écologique.

Grâce à l’EPI (Environmental Performance Index), il est possible d’identifier les pays qui se distinguent par leur contribution significative au changement environnemental positif, à la durabilité et au renversement des problèmes auxquels est confronté le monde naturel.

Cet indice classe 180 pays en fonction de critères liés à l’environnement. Pour vous aider à prendre vos décisions – sur la base de cet indice et d’autres facteurs – nous avons dressé une liste des pays considérés comme les plus « verts » du monde.

1 – Islande

En tête de liste se trouve l’Islande, avec un indice de performance environnementale de 93,5. Ce pays, qui dépend de ses ressources naturelles, est à l’avant-garde de la lutte contre la pollution des océans et est un leader mondial en matière d’énergies renouvelables.

Le programme d’énergie renouvelable de l’Islande, qui utilise les paysages géothermiques environnants, alimente la quasi-totalité de ses résistants en eau et en électricité verte. C’est certainement quelque chose que les expatriés qui cherchent à vivre une vie écologique auraient du mal à trouver ailleurs sur la planète.

En tant que pays qui dépend de ses ressources naturelles, l’Islande s’efforce de protéger ses paysages fragiles. Elle abrite certaines des dernières étendues sauvages d’Europe et peut se vanter d’avoir les eaux les plus propres du monde, ce qui en fait un endroit parfait pour les éco-expatriés.

2 – Suisse

Bien qu’elle n’ait pas atteint la première place, la Suisse reste l’un des pays les plus durables. Classée à la 89e place de l’IEP, elle est réputée pour ses politiques vertes et avant-gardistes. Les citoyens suisses sont sensibilisés à l’environnement et encouragés à vivre de manière écologique.

Si le recyclage est gratuit, les résidents doivent payer une taxe pour l’élimination des déchets généraux et, étant donné que le pays est classé parmi les meilleurs recycleurs du monde, le système atteint clairement son objectif.

Les entreprises suisses sont incroyablement soucieuses de l’environnement, elles investissent dans des ressources durables pour réduire leurs émissions de carbone et récompensent les clients qui jouent également un rôle – par exemple, une chaîne d’hôtels offre des réductions aux clients utilisant des véhicules hybrides.

3 – Le Costa Rica

Avec un IEP de 86,4, le Costa Rica a pour objectif d’être le premier pays neutre en carbone au monde. Ses politiques environnementales strictes contribuent à protéger les écosystèmes et à réduire la pollution de l’air et de l’eau.

Le pays compte un grand nombre d’espèces sauvages et d’habitats biodiversifiés, ce qui fait de la conservation des animaux une priorité absolue.

Célèbre pour son utilisation importante d’énergies renouvelables et ses efforts pour promouvoir l’écotourisme, le Costa Rica pourrait être le lieu de résidence idéal pour les expatriés à la recherche d’une destination à la fois riche en faune et en flore et soucieuse de leur protection future.

4 – Suède

Non loin derrière, la Suède est l’une des destinations les plus vertes du monde. Le pays se classe au premier rang de l’UE pour la consommation d’aliments biologiques, le recyclage et l’utilisation d’énergies renouvelables et affiche un indice de performance environnementale de 86,0.

Pour la plupart des Suédois, la durabilité est un mode de vie. En serait-il ainsi sans les politiques et les initiatives gouvernementales qui les sous-tendent ? Il semblerait donc que la Suède prépare ses citoyens à la réussite dans ce domaine.

Les efforts du pays pour investir dans les technologies vertes et les énergies renouvelables contribuent grandement à la réduction des émissions de carbone dans le monde.

En Suède, vous pouvez être rassuré en sachant que vous pouvez vivre une vie orientée vers une croissance économique durable et en soutenant les résidents dans leur mode de vie qui a le moins d’impact négatif sur nos précieux écosystèmes.

5 – Norvège

Les stratégies de développement durable du pays visent à atteindre la neutralité carbone d’ici 2030. Classée 81,1 dans l’indice de performance environnementale, la Norvège reste un bon candidat pour les futurs expatriés.

Grâce à des programmes éducatifs efficaces, les plus jeunes citoyens norvégiens apprennent à protéger l’environnement et à vivre en harmonie avec la nature.

Une approche durable est intégrée dans chaque aspect de la culture, des programmes de réutilisation et de recyclage au plogging (ramassage des déchets tout en faisant de l’exercice), les Norvégiens aiment faire leur part pour le bien de tous.

L’écotourisme en bref

Dans l’ensemble, les principes du tourisme durable offrent une alternative valable aux voyages traditionnels. Les aspirations à être respectueux de l’environnement, de la faune, de la flore et des communautés locales, tout en maintenant une expérience de voyage authentique et incomparable, sont mises en œuvre de la meilleure façon possible. Même si le concept de l’écotourisme présente des faiblesses ici et là, il s’agit d’une alternative crédible au tourisme de masse. Le potentiel en est d’ailleurs important.