L’ALIMENTATION ÉCOLOGIQUE POUR CONTRER LES SYSTÈMES DE PRODUCTION ABUSIFS
L’industrialisation de l’alimentation a un impact indéniable sur notre assiette mais également sur notre planète. On est souvent loin d’en imaginer la portée.
LES CHIFFRES SONT EXPLICIT
Les légumes font des kilomètres avant d’arriver dans notre assiette, ils perdent en fraîcheur mais également en qualité. Certains aliments perdent près de la moitié de leur teneur en vitamine C dans les 48h qui suivent la récolte. Les pesticides utilisés en agriculture altèrent également la qualité de nos aliments. Un légume traité contient moins d’éléments nutritifs qu’un légume biologique. Il arrive que ces pesticides se retrouvent dans notre eau potable des années après leur interdiction, comme l’atrazine. Leur utilisation a connu une hausse de 10% entre 2009 et 2013 alors que l’état s’était fixé un objectif de moins 50% d’ici 2018.
Les aliments transformés, quant à eux, passent par des procédés qui détruisent tout élément nutritif. On rajoute de l’eau pour gagner en poids, des conservateurs (publiquement notoires), du sucre partout, vraiment partout … C’est l’opposé exacte d’une alimentation saine mais qui répond, hélas, à un besoin de rapidité.
Notre société est une société de surconsommation. La publicité fait partie intégrante de la vie de chaque citoyen. Le marketing arrive même à créer le besoin ! Les industriels s’en réjouissent. Prenons un exemple tout simple, le yaourt. La date de péremption dessus est une duperie puisqu’un yaourt, même un mois après ladite date, garde exactement les mêmes propriétés et reste propre à la consommation. D’ailleurs, les industriels mettent deux dates différentes sur deux lots produits le même jour, car un lot est destiné à prendre la mer dans un container pendant 2 semaines … Une loi anti-gâchis a été votée, mais est-elle suffisante face à l’ampleur de la situation ?
Même l’eau y passe avec le scandale de Nestlé qui n’hésite pas à privatiser l’eau publique, la mettre en bouteille et la vendre. Rappelons que c’est la même eau qui coule dans les toilettes. Nestlé accélère ainsi la pénurie.
Le végétarien passe aujourd’hui pour un extravagant en quête d’attention. A voir les vidéos de L214, on se demande s’il n’a pas finalement raison. L’industrie de la viande engendre effet de serre, souffrance animale, la faim en détournant les 2/3 des terres agricoles, ressources nécessaires à l’alimentation humaine, la déforestation, le gaspillage et la pollution de l’eau … Sans oublier tous les antibiotiques que nous ingérons à notre insu.
Voir notre article sur les raisons pour lesquelles nous devrions réduire notre consommation de viande.
Un peu plus loin en Asie, un singe est en danger d’extinction parce que l’industrie de l’huile de palme détruit son habitat naturel. L’orang-outan tellement mignon ne sait plus où aller pour se réfugier. Ce sont des singes normalement solitaires, mais au vu de leurs territoires, chaque jour, de plus en plus réduits, ils cohabitent avec violence, des bagarres souvent meurtrières, qui participent à l’extinction de cette race. L’huile de palme n’est pas mauvaise en soi, mais c’est ce que l’homme fait pour sa production qui pousse à réflexion.
De grands groupes industriels se sont même appropriés des graines anciennes et empêchent leur culture. Où va le monde ? De quels droits se permettent-ils cela ? De la même manière, comment Nestlé se permet de privatiser et s’approprier une eau publique ? Une seule réponse, des lobbys extrêmement puissants tiennent les rênes de notre alimentation. Des politiciens faibles. Un manque d’engagement et d’implication voire même de considération pour les citoyens.
Le monde semble, cependant, plus alerte. Un réel engouement pour les produits biologiques, ou encore les petits marchés, sont la preuve de cette prise de conscience nécessaire et de cette volonté de changement. Et heureusement.
L’alimentation écologique est un modèle alternatif à la production de masse qui s’inscrit dans la durabilité, il englobe tout le système alimentaire avec des retombées positives pour nous et notre environnement.
Gandhi a dit : ‘’Sois le changement que tu souhaites voir dans le monde.’’ Si chacun à son échelle s’engage, cela pourrait changer la donne. Comment procéder, alors ?
LE PRINCIPE DE L’ALIMENTATION ÉCOLOGIQUE
Il faudrait :
(Nous vous recommandons de regarder le film documentaire « Demain« , qui offre des solutions à ce problème.)
Privilégier la diversité et les végétaux, faire les marchés ou passer par des circuits de distribution courts comme la ruche qui dit oui, acheter moins mais mieux. Le biologique a certes un coût, mais la santé n’a pas de prix. Cela permet de manger des fruits et des légumes de saison. Tous les fruits et légumes produits hors saison sont plus traités et avec une qualité nutritionnelle moindre. Ceci dit, il vaut mieux choisir un produit non biologique mais frais plutôt qu’un produit biologique mais qui a voyagé pendant 10 jours pour arriver jusqu’à nous. Plusieurs agriculteurs proposent des paniers à la semaine, souvent, on peut les récolter nous-mêmes. Un vrai régal pour les petits bambins qui aiment jouer à la ferme.
Eviter les produits frais ou peu transformés, qui ont une très faible valeur nutritionnelle mais qui font tourner des usines à plein régime, laissant de côté des agriculteurs dont la situation devient de plus en plus précaire.
Acheter des aliments issus de la culture biologique ou du commerce équitable, la gamme s’élargit de plus en plus, de jour en jour. Aujourd’hui on trouve de tout dans les magasins biologiques : pâtes, pains, viandes, produits laitiers, céréales, légumineuses, chocolat, bonbons .. Biocoop est un exemple de réussite, leur charte est transparente et leur cahier de charges assez strict.
Choisir la qualité plutôt que la quantité pour les viandes. C’est mieux pour notre système cardiovasculaire et pour la planète !
Pour les plus chanceux, avoir un potager en permaculture peut être une bonne solution pour savoir exactement ce qu’on a dans l’assiette.
Il est important de repenser notre alimentation et de nous poser les bonnes questions sans se laisser emporter par la frénésie de la consommation. Quelle planète souhaitons-nous laisser à nos enfants ? Quel exemple devons-nous être ?
Merci pour cet article, j’aimerai énormément réduire mon impact de Co2 lié à mon alimentation !
Bonjour !
C’est ma première visite sur votre blog!
Nous sommes un groupe de bénévoles et nous commençons un nouveau projet dans une communauté comme la votre ! Votre blog nous a fourni des informations utiles pour continuer. Vous faites un travail merveilleux ! Merci 🙂
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