Manger bio, moins de viande et éviter l’huile de palme
Une grande partie du monde agricole est géré par quelques multi nationales. Elles contrôlent les semences et la production, puis les géants de la grande distribution s’occupent de la vente et des prix. Ils fonctionnent main dans la main, nous laissant que peu de pouvoir sur ce que nous mangeons. Sauf si on sort au maximum de ce système et que l’on privilégie l’agriculture biologique et les petits producteurs. Impactant alors beaucoup moins l’environnement, qui est détérioré chaque jour par ces grands industriels. A vous de choisir…
En quoi pouvons nous agir pour l’environnement avec notre alimentation ?
Rappel des chiffres:
- 15% Des émissions de gaz à effet de serre à cause de la production de viande.
- 13500 Litres d’eau pour 1 kg de viande de bœuf
- 80% De la déforestation en Malaisie (viande) et en Indonésie (huile de palme)
L’importance de la production alimentaire
L’élevage intensif est la première source des gaz à effet de serre de la planète avec 14,5 %. L’élevage intensif est plus polluant que les transports ! Et ses conséquences négatives ne s’arrêtent pas là : pollution des eaux environnantes, déforestation, notamment de la forêt d’Amazonie dû à 80 % à des champs de nourriture pour les élevages, consommation importante d’eau, pollution de l’air, impact sur la biodiversité et enfin érosion des sols.
Autant d’éléments qui sont alarmants et qui sont expliqués par tous les moyens possibles : études scientifiques, articles, livres et même reportages, comme Cowspiracy. C’est un documentaire américain sortit en 2014 montrant les effets négatifs de l’élevage intensif.
L’industrialisation est la base de ce système de production qui n’agit pas seulement sur l’environnement, mais aussi sur les animaux. Ils sont entassés dans des espaces réduits, certains ne voient jamais le jour de toute leur vie, leurs conditions d’élevages laissant vraiment à désirer.
L’industrialisation de l’élevage est apparu après la seconde guerre mondiale. Elle répond à une demande croissante de viande par les pays riches et les nouveaux pays émergent. De même qu’une population grandissante avec plus de monde à nourrir. Mais ce mode de production à ses limites. Il a fait disparaître des milliers d’espèces et des millions de paysans, selon la FAO (Food & Agriculture Organisation).
Un exemple frappant est le massacre des Orangs Outans en Indonésie, pour produire de l’huile de palme. Les forêts où ils vivaient ont été en grande partie brûlé, pour y faire la culture de palmiers à huile. Que l’on retrouve ensuite dans l’agro-alimentaire, les cosmétiques et même les biocarburants. Suite à une campagne de Greenpeace, certaines marques ont arrêté d’utiliser l’huile de palme. Et des produits certifiés sans huile de palme sont apparus. Mais cela n’est pas la grande majorité et c’est au consommateur d’être vigilant et de vérifier la présence ou non d’huile de palme dans ses aliments.
Il y a pourtant une autres réponse à l’agriculture industrielle : l’agroécologie, c’est-à-dire l’écologie appliquée à l’agriculture. C’est principalement la permaculture, qui est une agriculture durable, très économe en énergie (autant en ce qui concerne le carburant que le travail manuel et mécanique) et respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques, tout en laissant à la nature « sauvage » le plus de place possible. Ce mode de production permettraient d’alimenter l’ensemble de la population.
Consommer moins mais plus éthique
Privilégiez les circuits courts de production. Comme les AMAP, les marchés, mais aussi directement chez le producteur. Si possible biologique c’est l’idéal pour éviter les pesticides. Sortez de l’alimentation industrielle. Ainsi les aliments seront de saisons, frais et peu transformés. Les prendre au maximum en vrac ou à la coupe, cela permettant d’éviter les emballages et donc d’éviter de produire des déchets (en optant pour une gourde écologique ou un sac isotherme pour les repas par exemple)
Supprimer les sodas et privilégiez l’eau. Aussi tout ce qui est sucré est à réduire pour une meilleure santé. Ce sont là quelques mesures que vous pouvez prendre pour agir sur l’environnement, mais bien sûr la plus importante reste la réduction de votre consommation de viande.
Les raisons citées plus haut sont déjà nombreuses, mais ce ne sont pas les seules. En effet, la consommation de viande, principalement la viande rouge, agit sur votre santé. Une étude du Centre international de recherche sur le cancer a prouvé que plus on mange de viande rouge, plus nous avons de risques d’avoir des cancers.
Par ailleurs, des chercheurs de l’Université Harvard ont conclu dans une étude que les protéines végétales sont à privilégiez, plutôt que les protéines animales : les chercheurs ont constaté qu’une hausse de 10 % de la consommation de protéines animales ferait augmenter de 2 % les risques de mortalité en général et de 8 % les risques de mort cardiaque. Inversement, une hausse de 3 % de la consommation de protéines végétales chez ces mêmes personnes, ferait diminuer de 10 % les probabilités de mortalité en général et de 12 % les risques de mort cardiaque.
Reste aussi le fait que la viande non biologique contient des hormones de croissances, des antibiotiques et d’autres substances qui nous sont nocives. Elles sont injectées à l’animal pour qu’il grandisse plus vite et ne tombe pas malade malgré les conditions dans lequel il vit. Seulement en mangeant sa viande, nous en mangeons également…
La pêche est elle aussi source d’inquiétude, car les espèces pêchées sont menacées d’extinction. Il y a une surpêche en mer. Le thon rouge à la base des sushis, est aujourd’hui surpêché et sa population se réduit fortement. « Les espèces démersales » vivant en profondeur comme la morue, le merlu, le merlan, la sole, ont vu leur population chuter de 90% en 25 ans au niveau mondial.
Par ailleurs, dans les fermes d’élevages de poissons, on retrouve certains points négatifs de l’élevage bovin. Les poissons sont entassés dans zones restreintes et contenant à nouveau des substances nocives pour nous. Pour acheter du poisson en pleine conscience et de qualité, les ONG Greenpeace et WWF ont écrit des guides pour s’y retrouver.
Le 5e rapport du GIEC de 2014, estime que la simple application des recommandations nutritionnelles de l’École de santé publique de Harvard : limiter sa consommation de viande de ruminants à 10g par jour et la consommation des autres viandes, du poisson et des œufs à 80g par jour ; permettrait de réduire de 36 % les émissions de gaz à effet de serre d’origine agricole, et de 8 % les émissions totales. Cette simple mesure serait aussi efficace que de diviser par deux l’ensemble du trafic routier mondial !
Que nous nous préoccupions de l’environnement ou même simplement de notre santé, nous avons beaucoup à gagner en changeant d’alimentation. Des aliments plus sains, plus frais et moins de dégâts à travers le monde pour produire.
Réduire ses apports en viande (voir nos 10 étapes pour diminuer votre consommation de viande), vous sera bénéfique sur tous les plans et évitera une souffrance animale parfois cruelle. L’idéal est de trouver des producteurs locaux produisant en agriculture biologique. L’impact des transports agricoles est alors réduit. Consommer local est aussi un moyen de lutter contre le réchauffement climatique.
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